Ah le Kazakhstan ! Ce pays qui fait cinq fois la France et qui m'était totalement inconnu. La culture, le géographie, l'empreinte humaine. Le Kazakhstan : la cerise sur le gâteau.
Photo : Tombe Kazakh dans la steppe.
J'ai vécu ce pays comme s'il était coupé en deux : les trois quarts nord du pays sous l'influence russe et le quart sud imprégné de l'Asie et de la culture musulmane. Ce pays est comme un grand désert plat avec des montagnes à l'est et au sud, parsemé de bulles de vie que forment villes et villages. Le tout raccordé par des pistes chaotiques avec très peu d'indications. Ici j'ai appris à me fier à mon instinct et à considérer autrement les distances.
Et puis, j'ai rencontré dans ce pays que j'ai traversé à deux reprises ce que je pourrais nommer aujourd'hui comme la fraternité des hommes. J'ai connu les regards francs, les sourires clairs et joyeux, l'aide donnée sans réserve à un inconnu, un réseau subtil de communication qui m'a apporté une grande sécurité et beaucoup de joie. Ici je m'ouvre aux synchronicités et à mon intuition.
Je vous raconte la synchronicité la plus marquante que j'ai vécu dans ce pays : un jour, sur une piste menant à Aral, je me fais doublé par un gros 4x4, une personne se penche par la fenêtre pour me prendre en photo. Je la reconnais ! C'est un français que j'avais rencontré à Paris alors que j'allais d'ambassades en ambassades pour faire les demandes de visa. Nous nous sommes rencontrés et avions parlé de nos projets de voyage respectifs. Je me rappelle que ce moment avait été intense, suffisamment pour que je me souvienne de lui. Voilà que quelques mois après, nous nous retrouvions au milieu de nul part, à la croisée de nos chemins. C'était un beau clin d'oeil.
J'y vois aujourd'hui celui de nos âmes voulant se faire reconnaître. Cette expérience était trop flagrante pour que ce fut le fruit du « hasard ». Autre chose de bien plus grand me souriait, m'aimait, m'épaulait, cette chose qui grandissait en moi à mesure que je cheminais. J'avais souvent en tête cette phrase écrite par Paulo Coelho dans « L'alchimiste » : « Tout l'univers conspire à l'accomplissement de ta légende personnelle ». Je le sentais au fond de moi. Plus je cheminais, plus je m'éloignais de mes conditionnements, de mes identifications passées, plus je m'ouvrais au présent, à ce qui m'entoure et plus je me rapprochais de mon âme. Celle la même qui se nourrit de ce que je vis et qui m'apporte exactement ce dont j'ai besoin.
Ci après deux mails que j'ai envoyé à mes proches.
28 mai 2011
Ville d’Atyrau
Hotel Almaty
Salut à vous tous !!!
Ça y est, je suis au Kazakhstan et je suis en Asie depuis ce matin. En effet géographiquement la frontière entre l’Europe et l’Asie est représentée par la Volga, ce fleuve qui coule du nord au sud et qui se jette dans la mer Caspienne. Je suis en Asie et les images que j’avais en tête sont devant mes yeux aujourd’hui. Oui déjà 6000 km et tout va bien. L’Asie je la reconnais par le sourire sur le visage des gens, ici on m’appelle, on me Klaxon, on grimpe sur la moto pour une photo, y a de la vie en toute simplicité. On veut m’aider et hier alors que je plantais ma tente dans la steppe est arrivée une voiture avec 5 ou 6 gars ahuris de me voir me préparer à passer la nuit. Bien sûr ils me prennent pour un doux fou et me disent que c’est dangereux, qu’il y a des chiens sauvages et tout et tout. Bref ils veulent que je vienne avec eux pêcher et fumer de la bonne Marie Jeanne. J’ai décliné et ils m’ont donné un pain et une bouteille de soda. Comme ça et puis ils sont partis. J’ai droit à des coucous en veux tu en voilà. Ce matin je suis arrivé en ville et je cherchais un hôtel pas trop cher, mais ici il faut compter 50 € la nuit pour un hôtel bon marcher. Et puis en cherchant j’ai pris une route en mauvais sens, ou plutôt une grande place où je n’avais pas le droit de rouler. Coup de siffler, police, moi pas comprendre !!! Alors il me questionne sur ma moto pendant un quart d’heure en gardant mes papiers en main, je patiente, je patiente et affiche un large sourire. Il me laisse partir non sans me sermonner. Et là une voiture s’arrête et un Kazakh avec un anglais parfait me dit : do you need help ? j’ai dit que ça allait puis lui ai demandé s’il ne connaissait pas un hôtel pas cher, dans les 5 à 10 € la nuit. Il était ennuyé en me disant qu’ici ça n’existait pas. Puis il parle à son ami et me dit : ok I think I can help you, follow me !! Ok, je follow him. Il m’emmène dans un bel hôtel appelé Almaty, comme la ville du sud. La chambre est à 10000 T soit environ 50 €. Je dis merci mais c’est trop cher. « Non, non, c’est moi qui paye ». Et voilà qu’il me paye une nuit dans une chambre avec douche chaude et petit déjeuner. Incroyable !! Du coup je lui demande des infos sur mon droit dans le pays car j’ai lu qu’il fallait m’enregistrer à la police dans les 5 jours après mon arrivée. Il m’a donné les infos et il me propose de l’appeler pour qu’il me donne l’adresse exacte à Aktobe, la ville où il y a cette fameuse police de migration.
Puis à l’hôtel, qu'est ce que je vois ? : Deux motos sales comme la mienne, une africa twin hollandaise et une KTM italienne. Et oui, deux guss se balladent comme moi mais eux vont très vite. Ce soir on boit un coup ensemble avec un autre ami qu’ils ont rencontré hier. Après la frontière j’ai croisé deux allemands en vélo qui vont jusqu’à Katmandou, puis Thaïlande, Laos, Viet Nam … Rigolo tout ça !!!
J’ai été accueilli au Kazakhstan par un magnifique aigle d’environ 2 m d’envergure, presque le même qui la veille tournait au dessus de moi en Russie. Il était magnifique, il venait de trouver son repas en bord de route et s’est envolé à mon approche. C’est de bon augure sachant qu’il est représenté sur le drapeau. J’ai pu croiser aussi des serpents, des chevaux en liberté, des chameaux en liberté, des vaches en liberté, des chèvres en liberté, des petites marmottes blondes, et oui coquettes. Tout est liberté. Les couleurs ont changé, elles sont plus vives, un peu comme un ciel d’hiver avec ses tons orangés, et l’eau est d’un bleu profond. Cette nuit je me suis levé pour aller dehors et le ciel, le ciel, le ciel, les étoiles, la voix lactée, immense, infini, magnifique, magique, comme une toile qu’on pourrait presque toucher. Et il y fait froid, le jour il fait chaud mais dès qu’un nuage cache le soleil ou qu’il fait nuit la fraicheur est là. Comme si le soleil n’arrivait pas à chauffer la terre, comme un duel entre ciel et terre. Tout est plat et on peut distinguer les dessins des nuages sur le sol, comme un négatif du ciel : nuages noirs sur terre jaune orange et sableuse, contre nuages blancs et ciel bleu profond. Quelle joie de toucher mon rêve, c’est comme si j’étais déjà venu, un peu les mêmes sensations qu’en Thaïlande, sentiment d’être déjà venu et de connaître.
Je vais donc repartir demain matin après un petit déjeuner et une DOUCHE pour allez vers Aktobe ville au nord ouest et m’enregistrer, il y a 600 km et je pense les faire en deux jours, l’étape Russe m’a éprouvé et je suis un peu fatigué, alors je vais prendre mon temps, comme d’habitude. Ensuite je vais allez vers la mer d’Aral, encore un vieux rêve de voir de mes propres yeux ce désastre écologique et apercevoir ces bateaux rouillés en plein désert.
Je vous embrasse fort et merci de partager ce rêve avec moi.
Michaël
Photo : Fond de la mer d'Aral asséché.
Aral le 02 juin 2011
Coucou tous,
Aral, Aral le port sans eau, Aral ville du désert. Ça y est j’y suis depuis hier. C’est incroyable, je suis aller voir aujourd’hui les fameux bateaux échoués depuis la baisse du niveau de l’eau. C’est juste incroyable de marcher au fond de la mer et de voir ces chameaux cherchant l’ombre à coté de ces restes de coques rouillées. Il ne reste pas grand-chose, juste quelques fantômes démantelés car on a récupéré l’acier. Inimaginable ce décors de sable et de sel.
Hier sur la « route », sur la piste me menant à Aral j’ai rencontré un gars : Un 4x4 me double et un blanbèque me film… mais je te connais toi ! lui hurle-je. On s’était rencontré à Paris aux ambassades du Kazakhstan et de Russie. Nous avions discuté dans le métro. Lui va en Chine en stop. Ahurissant, là au milieu de nulle part deux français se croisent. Je réalisait que ça faisait un mois que je n’avais pas parlé français et les mots ont du mal à sortir.
Plus tôt, un routier que j’avais doublé 3 fois m’invite à manger avec lui !!! A Aktobe, étant à la recherche de pneus, je croise 2 motards en Yamaha R6 flambants neuves. On parle, on bois un thé, un pote anglophone arrive et ils m’ont escorté dans la ville pour m’enregistrer à la police, ils ont passé des heures sur le net pour trouver des pneus, ont appelé des amis à Almaty …… Complètement pris en charge. J’y retourne chercher un dentiste et je vais les revoir. Un journaliste veut faire un article sur mon voyage. A suivre. Et hier soir après avoir trouvé un coin chez l’habitant pour dormir un jeune parlant anglais m’accoste et me propose de m’héberger ce soir.
Elle est pas belle la vie !!!
Voilà les dernières nouvelles. Je vous embrasse.
Michaël
Photo : Reste de bateau.
En direction de l'est, j'ai traversé le pays par le nord. Je voulais capter un peu de la Russie. Je savais qu'à mon retour en faisant route vers l'ouest, je prévoyais de traverser le pays par la route du sud. Le seul point de rencontre de ces deux routes fut Aral et sa mer asséchée. Ce désastre écologique qui eu lieu plusieurs dizaines d'années auparavant, au temps où pour la culture du coton et son besoin en eau, les rivières alimentant la mer ont été détournées et kidnappées. Je voulais voir cela de mes propres yeux, je voulais marcher dans le fond de cette mer disparue et je voulais sentir ce qui reste des villages abandonnés. Ne sachant pas ce que demain serait fait, j'ai fait un grand détour sur ma route pour vivre cette expérience. Je ne fut pas déçu. J'ai ressenti un écoeurement et une résignation à la vue de cette réalité. J'ai senti une ambiance tendue, les visages fermés et le sentiment de ne pas être le bienvenu. J'avais l'impression d'être perçu comme un voyeur à l'affut du morbide, qui se satisfait de la vue des désastres humains et écologiques, là où vivent des hommes fiers. Peut-être était-ce présent en moi. Toujours est-il que je ne me suis pas attardé là-bas, j'ai été accueilli dans une famille et j'ai senti que cet accueil pouvait les mettre en insécurité. Il fallait me cacher, je ne pouvais pas sortir après une certaine heure. Une sorte de paranoïa flottait dans l'air.
Photo : Monument dédié aux marins de la mer d'Aral.
J'ai senti à plusieurs reprise cette paranoïa en rencontrant des personnes avec qui j'ai pu avoir quelques conversations. J'avais le sentiment que planait sur ce pays l'ombre du KGB et l'oeil Russe surveillant chaque personne par l'intermédiaire de son proche voisin, une réminiscence du bloc communiste aboli. Comme s'il fallait du temps pour sortir de l'ombre ne sachant pas si la souffrance est vraiment terminée, croyant que la liberté apparente est un leurre pour mieux piéger les êtres soumis.
Ci après un mail que j'ai envoyé à mes proches.
Aktobe le 6 juin 2011
Hello every body !!!!
Le voyage au Kazakhstan s’enrichie de jours en jours. Rencontres après rencontres, extrême aridité désertique du sud avec ces Kazakhs toujours aussi chaleureux, pauvreté des villages et richesse des villes. Je trouve mon équilibre dans tout ça et me trouver seul au milieu de nulle part dans les steppes me reconnecte perpétuellement. Passer d’un extrême à l’autre demande beaucoup d’énergie alors quand je me retrouve à planter ma tente dans un désert, tout d’un coup tout est calme et je me sens vraiment appartenir à cette terre. C’est drôle mais là vraiment s’ancre en moi mon besoin de nature, de calme, de douceur, avec ce rythme qui est celui de la nature. Je me couche avec le soleil et me réveille avec, la nature me parle, les bruits, les traces, les insectes. Nous en venons tous et c’est bon de s’y sentir accueilli.
Je suis à Aktobe chez Tagret et sa femme, je les avais rencontré la semaine précédente en cherchant un pneu. Ils m’accueillent et mon organisé un rendez vous chez le dentiste. Ça y est c’est fait, une dent a été soignée. Une bonne chose.
C’est fou, hier il nous a réservé pour lui et moi dans un complexe luxueux une séance de hammam. Quel pied, à deux dans une petite maison pour nous tout seul avec billard, boissons, hammam, douches et ……. Lit ?!? lit ? pourquoi faire ? Je le sut un peu plus tard quand nous parlions de la vie, des femmes…….. Il me dit : « ça te dirait une femme là maintenant ? » quoi ?!??? Et hop un coup de téléphone et une charmante jeune femme se trouvait là pour nous, ou plutôt pour moi !!!! j’étais confus et me suis excusé en la congédiant. Nous en avons discuté et il me disait que c’était juste pour passer un bon moment et c’est tout. Je ne sais ce qui serait arrivé, je ne me suis jamais retrouvé dans cette situation.
Je vais aller en direction de l’est vers le lac Burabaï où, il paraît que c’est un merveilleux endroit. Ensuite direction Astana pour mon visa, puis vers une parc naturel un peu plus au sud.
Tout va bien, le voyage continue.
Je vous embrasse fort.
Michaël
Photo : Famille qui m'a accueilli après mon arrivée dans le pays.
Alors, de rencontres en rencontres, de lieux en lieux, j'ai cheminé un mois durant le cœur léger dans cette contrée. Là je me sentais libre. Je pouvais dormir n'importe où dans la steppe. M'arrêter quand je le désirais, où je le souhaitais. Tantôt à l'abris de petits arbres, tantôt au milieu de plantes odorifères dont le parfum est visible par les ondes qu'elles dégagent. Passer du désert le plus sec à la luxuriance des forêts de boulots du nord. Et tout cela sur des distances infinies sans âme qui vive. Je roulais tranquillement, j'attrapais au vol les opportunités, le soleil courant d'est en ouest tous les jours.
Il me vient de temps en temps à penser à ma vie future, aux changements que je sens se profiler. J'aime cette énergie, quand tout est calme en moi et que je ne me sens pas pressé. Alors j'ai le temps et je prends le temps de faire le point sur ma vie, de laisser monter à ma conscience les changements qui s'opèrent en moi. Je me rends compte régulièrement comme je suis attiré par ce que je n'ai pas. Quand je suis en couple, je rêve de solitude et quand je suis seul, je rêve de partager ce que je vis avec quelqu'un. C'est une sorte de paradoxe, d'insatisfaction permanente. Il me semble que mes conditionnements m’empêchent de considérer les choses autrement que d'une façon dualiste, avec des opposés qui ne peuvent pas se rencontrer. Aujourd'hui, je vois le chemin parcouru depuis un peu plus de dix ans que je suis sur un chemin de conscience. Comment mon mental m'empêche d'être satisfait ? En me montrant ce qui pourrait me manquer et en me faisant croire que ce serait beaucoup mieux autrement. L'herbe n'est-elle pas plus verte ailleurs ? Voilà que de temps en temps je me retrouve rattrapé par mon passé et par ce que j'ai laissé derrière moi.
Le rêve dont je parle tant depuis le début de ce récit est en réalité bien ambigu. Deux dimensions cohabitent dans ce mot. Il y a le rêve, inspiration pure qui me pousse à dépasser mes conditionnements et il y le rêve qui s'oppose à la réalité, celui qui me fait m'échapper de l'instant présent en imaginant une vie meilleure. Dans le dernier cas, le mental s'approprie l'inspiration pour la rapetisser et m'enfermer dans la soumission. L'énergie de départ qui est sensée m'aider à me libérer est kidnappée pour servir la partie intérieure qui veut prendre le pouvoir sur le divin, qui veut remplacer l'Esprit. Ce que le mental ou l'identification à l'humain ignore, c'est que rien ne peut remplacer l'Esprit. Car l'Esprit est l'essence même de toute chose.
Ce point est très important pour moi, comment faire la différence entre l'inspiration pure qui vient de mon âme et l'inspiration détournée par mon humanité qui ne se croit que matière ? Comment savoir pour ne pas me leurrer, me mentir à moi-même ? La réponse m'apparait dans un mot : la justification. Dés que je m'interroge pour savoir d'où vient un élan, si je trouve plein d'explications, de justifications, si cela me permet de me sentir appartenir à un clan ou que cela remonte l'estime que j'ai de moi, c'est que ça vient de mon mental. En revanche si je n'ai rien d'autre à dire que : « je me sens poussé à réaliser cette action, cela me tombe dessus comme ça ou c'est tout naturel » alors cela vient directement de mon âme. Le tout pour moi est d'arriver à « attraper » l'inspiration avant que mon mental s'en mêle pour la mettre au service d'une envie par exemple.
Voici un exemple d'un rêve inspiré par mon âme :
12 juin 2011
C’est dimanche matin quelque part sur une montagne, les cloches des vaches résonnent doucement au loin, les rayons du soleil réchauffent la chambre par la fenêtre ouverte. Les oiseaux sont éveillés depuis longtemps et chantent gaiement les beaux jours d’été. Je me réveille doucement, le lit est grand, le lit est chaud, la femme que j’aime dort à coté de moi, je dépose un doux baiser sur son dos. Je la regarde et une bouffé de joie m’envahie, je suis heureux, tout simplement heureux. Je descends dans la cuisine, regarde dans le frigo de quoi j’ai besoin, les enfants sont en train de jouer dans le jardin et leurs cris me parviennent par bribes emportées par le vent.
Je me douche, n’ai qu’a tourner le robinet pour avoir de l’eau, n’ai qu’a tourner le mitigeur pour avoir de l’eau chaude. Une serviette sèche m’attend. J’embrasse tendrement les enfants et vais chercher des croissants et du pain croustillant. Je passe à la ferme d’à coté chercher du beurre et de la crème fraiche. Je rentre et déjà de dehors je peux sentir les odeurs de café, de chocolat et de thé, le petit déjeuner se prépare.
Un bon moment partagé en famille. Chacun vaque à ses occupations, les enfants jouent et bricolent une cabane, la femme que j’aime a sorti son livre et s’est mise à son aise dans le hamac protégé du soleil par un gros cerisier. Elle est paisible. Je vais aider les enfants à finaliser la structure de leur cabane et je vais tranquillement préparer un pic-nique. Il fait chaud en ce jour d’été et rien de tel qu’une ballade au bord d’un lac pas très loin. On peut y aller en vélo tous ensemble. Chacun a prévu son maillot et sa serviette. Le chemin qui serpente est magnifique, il passe par le village où nous faisons le plein d’eau fraiche à la fontaine, des amis en profitent pour nous accompagner.
Telle une tribu nous grimpons un moment avant d’atteindre le lac. C’est un petit lac avec une rivière qui l’alimente, des piscines naturelles ont été formé par l’érosion de l’eau. Un beau coin pour nager, plonger et profiter du soleil. Les enfants s’amusent et se chamaillent, nous échangeons sur tout et rien, des fois de long silences sont appréciés et la journée coule doucement, comme l’eau de la rivière.
Vers 16h00 nous rentrons à la maison, au village nous nous arrêtons boire un verre en terrasse où d’autres amis sont là. Les enfants courent partout et c’est la franche rigolade.
Retour dans cette belle maison fabriquée de mes mains, Oh elle n’est pas très grande mais très confortable, elle a été dessinée par toute la famille et chacun a pu y mettre son grain de sel. Petit moment de détente, musique en fond, pas de télé allumée, un bon bouquin puis rangement de la maison et préparation pour l’école du lendemain.
Nous préparons ensemble un bon repas, des amis agriculteurs nous fournissent en légumes frais, volaille et viande. Ce soir c’est quiche aux épinards avec des restes du frigo. Après le repas les enfants jouent tranquillement, ils font un puzzle, ils lisent des BD et ensuite au dodo. Une fois les enfants couchés, nous nous retrouvons la femme que j’aime et moi et nous parlons, nous partageons nos projets, nous parlons des vacances futures, de nous et de chacun de nous. Pendant ce temps la machine fait la vaisselle. Nous nous couchons en aillant le sentiment d’avoir encore passé une belle journée. Merci la vie. Rêve éveillé au milieu de nul part au Kazakhstan par : N 50°54’12.0’’ EO 70°25’45.5’’ le 12 juin Michaël
Voilà qui préfigurait ma vie actuelle. Je peux dire aujourd'hui que je vis ce rêve éveillé. Bien entendu le cadre n'est pas tout à fait le même mais les grandes lignes sont présentes. Et cela confirme l'inspiration du moment. Et je trouve cela magnifique. Se retourner et constater le chemin parcouru en prenant conscience de ces synchronicités, du dialogue avec mon âme me nourrit et m'enrichit considérablement. Je ne peux que rendre grâce à Je Suis mon Moi Divin, l'essence de mon être, de qui je suis ici et maintenant.
À un moment, je prends conscience que pour la première fois de ma vie je me sens chez moi. Chez moi partout où je suis. J'ai toujours ressenti un manque en moi, quelque chose qui faisait que je ne me sentais pas entier. De ce fait je n'arrivais pas m'enraciner, à me sentir bien, vivant, chez moi. Je croyais que c'était parce que j'habitais chez mes parents et donc pas chez moi. Ensuite j'ai eu mon appartement et là non plus je ne me sentais toujours pas chez moi, je croyais alors que tout irait mieux lorsque je serai propriétaire de ma maison. Mais rien n'y faisait. Je cherchais à l'extérieur à combler un vide qui n'existait pas. Ce qui me manquait en vérité, c'était une posture intérieure. Je devais me libérer de mes attachements familiaux, sociaux, matériels pour sentir en moi que je suis chez moi partout. Car chez moi est mon corps. Ce corps qui est mon âme, dont les cellules vibrent à l'unisson le chant de l'Esprit. Je n'avais pas conscience de l'Esprit à ce moment mais j'étais suffisamment à l'écoute de moi et en recherche de vérité pour capter l'information que mon âme me soufflait à l'oreille. Quel bonheur pour moi que de me sentir accueilli partout où je suis. Terminé ces écorchures qui me faisaient souffrir. Je me libérais d'un poids énorme et je devenais adulte libre. Mon histoire n'était plus le prétexte à cette errance que je pouvais ressentir.
Ci après un texte écrit qui relate ma prise de conscience :
9 juin 2011
Coucou,
Et bien en voilà des mails !!!
Hier je vous écrivais les mails précédents et notamment un où je parle de mon sentiment d’être chez moi. Ce matin je me suis réveillé avec cette phrase en tête et puis, clic, ou plutôt déclic : retour plus de trente ans en arrière.
J’ai fais le rapprochement avec ce que j’ai vécu étant petit, ma réalité à moi. Depuis bébé je n’ai pas de chez moi, pas de chez moi complet, il me manque toujours quelque chose : un parent, un lieu. Depuis petit j’ai cette sensation de passer et de n’être jamais entier, ou assez en sécurité pour me poser car le cycle de début à fin était très rapide : début de semaine à fin de semaine chez l’un et week end chez l’autre.
Impossible de stabiliser un sentiment, une pensée qu’il fallait déjà repartir vers un autre chez soi. Je crois que je me suis habitué à cette vie où rien n’est entier, où tout est éphémère, où je suis un étranger. Un étranger car sans famille entière, vagabond errant d’un coté à l’autre, jamais vraiment en phase avec la famille dans laquelle j’étais, même avec les oncles et tantes, j’avais toujours l’impression de déranger et de n’être pas vraiment des vôtres.
Alors j’ai grandi comme ça, j’en ai fait mes repères. Et là, me retrouver vagabond d’un jour, étranger, c’est un peu ma normalité profonde, celle que j’ai acquise en m’adaptant. Une personne qui passe, une personne qui reste en limite, autour du cercle, qui ne s’engage pas car la fin est toujours proche.
Je suis heureux d’avoir fait ce rapprochement ce matin, ça me paraissait très clair, alors je vais garder tout ça dans un coin de ma tête et laisser partir ce vieux reflex et je vais faire confiance en une autre possibilité : la famille entière. Vous
A suivre…
Je vous embrasse encore.
Michaël
Qu'il en soit ainsi. Je me rends compte dans l'instant des résistances qui me permettent de me renforcer dans ma quête. Là, alors que je me rapproche de la Mongolie, lieu sacré pour moi, voilà que le doute s'installe et que je suis prêt à faire machine arrière. Quoi que je pensais, ce n'est pas si facile que ça que de réaliser mes rêves. Je me rappelle du marchand de cristaux dans le livre de Paolo Cuelho « L'achimiste ». Il a un grand rêve, celui d'aller à la Mecque, comme tout bon musulman, c'est une consécration, une véritable reconnaissance de la foi de l'homme. C'est son plus grand rêve et quand il rencontre Santiago, il lui explique qu'il préfère rêver son rêve plutôt que de le vivre. Ainsi le rêve ne meurt pas. Mais tout le reste se fige, se cristallise.
Réaliser mon rêve signifie en prendre totalement la responsabilité, accepter qu'il ne se réalise pas comme je l'aurais souhaité, comme l'image que mon mental a forgé. En vrai, ce qui se passe quand je lâche toute attente et que je m'en remets à mon âme, c'est que le rêve ne se réalise pas du tout comme j'aurais pu le croire. La réalité dépasse largement les projections. En acceptant de me faire surprendre par une autre route que celle que j'avais planifiée, c'est oser marcher dans le vide et me rendre compte que je ne tombe pas. Et le monde m'apparaît soudain bien plus vaste que la vision étriquée construite par ma personnalité.
Photo : bivouac.
Ci-après un mail que j'ai envoyé à mes proches.
Lundi 13 juin
N 50°54’12.2’’
EO 70°25’45.6’’
Déjà 10 000 km
Salut à tous qui êtes si loin,
Bien oui, un coup de mou, un coup de fatigue, un coup de manque, un coup de ras le bol. Ça arrive et c’est normal. Toujours ces mêmes questions qui viennent quand je ne suis plus dans mon rythme : Mais qu’est ce que je fout là ? Qu’est ce que je fout au milieu de nul part tout seul ? Pourquoi me mettre dans des situations extrêmes ? est ce pour me sentir en vie ?Pourquoi je ne me satisfais pas d’un simple « normal » ?Il y en a qui sont très heureux avec une bière et un match de foot ! pourquoi pas moi ? Du coup, est ce que je ne ferais pas mieux de rentrer, prendre la tangente, rebrousser chemin, tracer, fuir !! Bien oui, j’expérimente le manque. Ma famille me manquent, mes amis me manquent. Alors pourquoi me retrouver tout seul à perpète ? Bon OK ça va j’arrête là les interrogations.
Concours de circonstances, fatigue, marre d’être une attraction qu’on photographie à outrance, « Je ne suis pas une attraction, je suis un être humain !!! » ça me rappelle un film ça… bref ; j’étais au lac Burabaï, coin fabuleux, montagne culminant à 950 m en pleine steppe plate. Personne ne sais pourquoi elle se trouve là, peut être dieu s’est il retrouvé avec une montagne de trop et s’est dit que dans le coin ça fait chouette. On se croirait en pleine île du Pacifique : bouts de rochers arrachés à la terre et complètement de travers, gueules ouvertes figées face aux vents furieux de la steppe. Plusieurs lacs l’entourent, d’étranges formations rocheuses en forme de champignon géant la hante.
Ce lieu est une sorte de cote d’azure Kazakh. Oui, après la géologie, vient le tourisme. Toute la haute s’y retrouve pour bronzer et faire la fête, le président lui-même aurait un lieu de villégiature (au fait, 99,9 % des suffrages pour son élection !!! il y en a qui doivent l’envier). Burabaï se trouve à environ 200 km au nord d’Astana nouvelle capitale aux allures futuristes.
Je suis arrivé le jeudi en fin de journée sous une chaleur étouffante. Bonheur des routes sinueuses sous les sapins. On peut y camper en 2 endroits. J’installe la tente entre PQ et bouteilles cassées face au lac. Bon, la nature est belle, elle est belle de loin. Mais j’avais décidé de me reposer. Ce que je fis pendant une journée. Comme d’habitude, un français dans le coin ça occupe. Mais c’est rigolo et le moral était bon. Bons bains dans l’eau claire, dépannage sans succès de ma centrale clignotant qui ne marche plus. Encore une fois : merci les Kazakhs qui m’ont emmené en voiture chez des garagistes afin de trouver un relais qui fonctionne sur ma moto. Mais pas trouvé. Je rencontre un gars sur la plage qui me propose d’aller monter à cheval et passer quelques jours dans la forêt et dormir en yourte : cooooool !!! Tout de suite ? Bien non, plutôt demain, j’aimerais me reposer ! OK, rendez vous pris samedi à 13h00.
Je range toutes mes affaires, et la tente se trouve environ à 1 km de la moto, pas possible de l’emmener sur place. 3 voyages à pieds avec tout mon bordel, et à 13h00, en sueur, je suis prêt, même le temps de manger une glace. Je poireaute jusqu’à 14h00 avant de comprendre qu’un gros lapin vient de traverser la route. Le deuxième. Le premier c’était à Aral’sk quand un gars m’a proposé de m’héberger le lendemain soir. Et bien personne.
Du coup je suis parti sans avoir mangé et ne sachant pas trop où aller. Je prends la direction d’Astana, belle autoroute toute neuve. Un peu dépité, un peu désabusé, un peu déçu, je cherche un coin où passer la nuit. Première piste, je suis accueillis par d’énormes marmottes siffleuses, des beaux petits bois, idéal pour trouver refuge.
Ici, dans le nord, à cause des champs et pour éviter d’y aller on creuse à la charrue des ornières, les voitures ne peuvent les franchirent. Sauf que quand il y a de l’herbe haute et bien elles sont in visibles : clac, clac, fourche en butée, perte d’équilibre, je tombe à droite le pied sous le moteur : Et merde !!! mal au pied, plus de forces, j’enlève tout mon bardas de la moto afin de la relever. Ok, ça passe et trouve un joli endroit. Je m’arrête, j’enlève mon casque, mon blouson, je suis trempé de sueur (relever la machine ça fait transpirer) et là 20 moustiques affamés arrivent en formation rapprochée. J’en esquive un, deux mais devant les attaques répétées je ne peux que prendre les jambes à mon cou et m’enfuir. Retour sur la route à la recherche du coin parfait. Une piste, joli coin, mais il y a des ornières et quand la roue se met dedans et bien c’est comme à la sncf : on ne peut que suivre. Sauf que j’ai pas suivi et suis tombé à gauche. Roulé boulé …… Fait CHIER !!!!! Rétro dévissé qui brinquebale, encore moins de force pour remettre la moto sur ses roues. Fait CHIER !!!!!!! Une troisième piste avec autant de moustiques et en plus je m’aperçois qu’il me manque un boulon de fixation sur ma béquille centrale. Bricolage au milieu des moustiques et retour sur la route avec toutes ces questions dans ma tête. Je temporise et m’autorise un hôtel au moins pour passer une bonne nuit. Petit village soviétique typique : une grande rue et c’est tout. 1 hôtel : cooooollll !! Vache, quoi ? 25 € la nuit ? trop cher pour mon budget. On m’indique un hôtel pas cher : 12 € la nuit OK. Toile de fond rails de chemin de fer avec trains roulants dessus, lavabo qui s’écroule littéralement, cloison en feuilles de papier à cigarette, voisins bruyants, couloirs bruyants, portes qui claquent mais pas de moustiques. Le pied. Au matin je décide de prendre du temps pour me poser et réfléchir à ce que je fais.
Passage à Astana où je rencontre quelqu’un qui passe 2 heures à me chercher internet dans la ville, ensuite je prends la direction du sud ouest pour aller dans une réserve naturelle où on peut apercevoir des flamants roses en migration. Sur la route encore des klaxons, encore des stop !!!! photo !!!! OK je m’arrête. Quelques photos et le gars m’invite chez lui à mon retour de la réserve naturelle. Rendez vous pris : n’importe quel jour à 20h00 à l'arrêt de bus. S’il me pose un lapin ; l’adage « jamais deux sans trois » sera vérifié.
20 bornes plus loin je retrouve la steppe jaune, la terre est beige et est moins cultivée. Une piste, 4km, je m’arrête, j’enlève mon casque, mon blouson et ……. Pas de moustiques !!!! ouhai le bonheur. Du coup j’ai passé la soirée, la nuit, la journée d’aujourd’hui à ne rien faire. A me reposer, à me faire narguer par une marmotte qui fait sa star devant l’objectif de mon appareil photo. Elle est curieuse mais n'aime pas que je m’approche de trop. Soleil, vent, nuages blancs passants rapidement, juste de quoi me rafraichir.
Je sais que la fatigue ou un rythme qui n’est pas le mien ont sur moi cet effet de ras le bol, de me heurter au bout de mon nez et ne plus pouvoir prendre de hauteur et relativiser. Je me connais et je tâche de m’écouter quand ça commence à arriver. Alors oui, sur la moto l’autre jour j’avais envie de rentrer et de ne plus aller en Mongolie. Mais je me suis arrêté, j’ai soufflé, j’ai passer 2 coups de fil, j’ai ouvert mon guide de la Mongolie, et le moral est remonté en flèche.
Alors j’y vais. Je sais que je n’ai rien à prouver, si j’y vais ce n’est pas pour aller au bout coûte que coûte, c’est que au fond j’en ai vraiment envie. Il faut juste que je fasse très attention à moi, à ma conduite qui sera plus difficile en Mongolie. C’est drôle mais il m’arrive souvent de penser au retour, d’imaginer ma route, les dates. Je crois que ça me rassure. Je vis le moment présent mais je pense aussi à demain, vous revoir, j’imagine la fête que je vais préparer, mes idées d’expo, ma vie future. Oui c’est sûr ma vie sera différente, non pas à grâce à mon voyage mais je savais avant de partir que ce voyage marque la fin d’un processus et une nouvelle vie pour moi, une sorte de trait d’union fabuleux. Car il faut bien le dire, ce voyage est fabuleux, avec ses moments de doute, de mou mais ça fait partie de la vie, c’est un équilibre à trouver.
Me voilà donc reposé et demain je pars dans la réserve.
Ensuite je retourne à Astana à l’ambassade de Russie pour mon visa de transit et à la poste où seront peut être arrivés mes pneus. Merci Maman et Etienne.
Je vous embrasse et sachez bien que vos messages me donnent de la force et du courage. Merci à vous tous.
Michaël
J'écrivais plus haut au sujet du hasard, de ces expériences qui semblent arriver par hasard et qui par leurs extraordinaires pertinences, transcendes la simple réalité d'une situation. Par hasard ! Combien de fois dans ma vie j'ai dit cette phrase ? Je vivais ces situations qui arrivent par hasard comme une erreur favorable dans la succession quotidienne des situations que je vivais. Le mot même de hasard semblait contenir un immense point d'interrogation, quelque chose qui échappe au contrôle, aux connaissances, quelque chose de sauvage qui aurait sa propre conscience. Il y avait aussi pour moi une crainte du hasard, une sorte de superstition pour une entité libre, invisible et puissante.
Aujourd'hui je sais que les synchronicité que je vis sont un langage de mon âme. Voilà qui me rassure, qui met à mal les superstitions. Voilà que depuis que j'ai pris conscience de mon âme, de mon essence divine, je reconnais sa puissance et elle est décuplée car j 'en prends la responsabilité et j'agis main dans la main avec Elle. Alors que je ne considérais pas ma nature spirituelle, elle restait dans l'ombre. Depuis que le la reconnais, elle se fait voir, elle apparaît au grand jour et elle vit clairement dans le subtil et dans la matière.
Ci après je décris une belle synchronicité.
25 juin 2011
Chers tous,
Je suis toujours à Astana dans l’attente de mes pneus. Certains disent que le hasard c’est dieu ! Je n’ai pas la réponse mais une chose est sûre le hasard ne vient pas par hasard. Encore une fois comme tant d’autres, il a frappé à ma porte pour m’apporter beaucoup.
J’étais à la poste vendredi matin de bonne heure bien décidé à faire accélérer le rythme. J’y ai passé un peu de temps, en suis sortis, ai encore parlé avec des passants pendant un bon quart d’heure, ai essayé de démarrer la moto mais plus de batterie (à cause de l’ordi, j’ai pas assez roulé et la batterie était à plat), ai poussé la moto pendant cinq bonnes minutes, ai filer en espérant ne pas caler réfléchissant à l’endroit où j'allais passer le week end et, encore un coup de klaxon, j’ai l’habitude mais me retourne et là qui je vois dans sa voiture : L’ami De Diaz qui était avec nous chez lui. Je ne connais personne à Astana capitale et je croise Azamat. Il s’arrête et me dit : je pars avec ma mère, ma tante et mes neveux en week end dans le nord, veux tu mon appartement en attendant tes pneus. OK, merci beaucoup. Du coup je suis au chaud et au sec pour 2 jours. Puis, une amie d’Evgeni m’appelle pour m’inviter dimanche à l’aéroport car elle saute en parachute !!!!! Elle est pas belle la vie !!!!!! je sais je me répète.
De plus, Diaz a une ami qui travaille à la poste d’Almaty où sont mes pneus depuis 10 jours et elle va faire accélérer l’administration pour que je puisse les recevoir lundi. Croisez les doigts.
Je vous embrasse fort. Au fait, j’ai lancé une idée dans l’univers, un appel, si ça marche je vous en parlerai (merci papa et Christian)
Michaël
Photo : ville d'Astana, nouvelle capitale.
Fort des expériences vécues, fort de la sensation de la Vie qui coule en moi, fort des kilomètres parcourus, fort des rencontres, des sourires, de l'amour reçue. Je file vers la Mongolie
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