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  • Photo du rédacteurMichaël Billecocq

Chapitre 13 : Italie et arrivée dans le désert de Tunisie.


Quand j'étais enfant, je rêvais d'aller un jour sur le site de Pompeï, cette ville de l'antiquité qui a été engloutie et figée après l'irruption soudaine du Vésuve. C'est là que je vais réaliser ce rêve.



27 octobre 2011 Italie.


Coucou vous tous,

Ça y est, je suis à la même heure que vous. Mardi matin à 6h00 la grève s’est arrêtée, sorte de fenêtre temporelle car elle devait reprendre mercredi. Debout 4h30 pour sauter dans le premier bateau qui quitte le port. 7h00 après me voilà arrivé en Italie sous un ciel plutôt chargé. La traversée s’est très bien passée, la mer était calme. J’ai roulé la journée et trouvé un camping ouvert au pied de la montagne qui ici aussi plonge dans la mer. Une orangeraie !!! ma tente est plantée au milieu des orangers et citronniers. Imaginez des pommiers mais ici ce sont des oranges qui jonchent le sol. Je suis tout seul ici, le camping fermera en fin de semaine.


Je ne sais pas si c’est annoncé aux infos mais en Italie, dans le nord il y a d’importantes inondations avec des dégâts. Ici il pleut mais la température est encore de 20 degrés.


Demain je vais faire un tour à Pompéi, j’y suis passé tout à l’heure pour voir et faire des courses, il y a plein de monde. Je n’imagine pas l’été en pleine saison !! Et puis le soir je vais prendre un bateau pour Tunis, j’arriverai samedi dans la nuit. Je n’aime pas trop ça car il faudra que je roule un peu de nuit dans un pays que je ne connais pas pour trouver un bivouac. Mais ici il pleut, le litre de super est environ d’1,7 € pas pire qu’en Turquie (presque 2 € le litre) mais du coup ça me freine dans mes ballades. J’ai hâte de retrouver un pays comme je les aime.


Ici, en Europe, l’arrivée est brutale pour moi et il me faudra un peu de temps avant de me réhabituer à cette vie frénétique et ultra rapide. Le contact est différent, je le sens bien, le coup de main facile que j’ai trouvé dans tant de lieux me manque. Il faut questionner et re-questionner pour avoir des infos. Je ne me sens plus chez moi d’un coup et m’excuse presque d’être là.


Alors il me tarde de me retrouver dans le désert pour la dernière fois de mon voyage. Ensuite je le sais, ce sera le retour en France, parmi vous.


En attendant voici quelques photos de mes amis en Grèce et du coin où je me trouve ici près de Salerne.


Je vous embrasse. Prenez soin de vous.


Michaël.



Ce temps passé à Pompéi reste un souvenir brillant. J'ai pu admirer les décorations ocres sur les murs de maisons, j'ai pu fouler de mes pas le sol des rues antiques et j'ai pu admirer le lieu où a été enregistrer le « live at Pompéï » des Pink Floyd que j'ai tant écouté. Je pouvais sentir les vibrations de la musique raisonner dans les murs de pierre du théâtre en plein air.




Je me trouvais dans un pays frontalier de la France, je pouvais deviner le contour des routes, des montagnes, des villages français. Mon pays était là, pas loin, à deux jours de route. Mais je préférais regarder vers le sud, de l'autre coté de la méditerranée, là où le sable du désert porté par le vent m'appelait. Là où je sentais déjà, que j'allais rencontrer des amis que je ne connaissais pas encore. Je ne le savais pas mais le but de mon voyage se trouvera là, surpris une nouvelle fois par la puissance de mon âme qui désirait plus que tout se faire connaitre, se faire sentir et qui désirait que je devienne son ami, mon amie, Moi, entier et collaborant avec Elle. En écrivant ces mots, c'est Paolo Coehlo et son livre "L'alchimiste" qui me viennent à la conscience. Tout ce chemin parcouru pour découvrir son trésor.


Je monterais à bord une fois de plus sur un bateau qui m'emmènerait sur un autre continent : l'Afrique.


Après mon arrivée à Tunis et la douane passée, c'est avec trois motards italiens rencontrés dans le bateau que je prends la route du sud. C'est la nuit et ils roulent bien trop vite pour moi. Cependant j'arrive à les suivre et ils m'emmènent dans un hôtel qu'ils connaissent pour passer la nuit. Le lendemain, je garde mon rythme et eux s'en vont visiter quelques lieux. Nous nous retrouvons sur la route dans le sud en fin de journée, puis après une halte pour boire un thé à la menthe, je repars seul en direction de Sabria, dernier village avant le camp se trouvant dans le désert où j'ai rendez-vous avec Marie-Odile Sansault et des frères et sœurs que je reconnaitrai.


C'est avec le soleil couchant dessinant des ombres immenses sur les dunes rondes et sur le sable chaud, que je suis accueilli par le sourire de Marie-Odile. C'était le 29 octobre 2011.




Michaël.

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