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  • Photo du rédacteurMichaël Billecocq

Chapitre 1 : Le rêve et les projections.


Pourquoi la Mongolie ? Depuis que je suis petit, je me sens proche de la Mongolie et des mongoles. Je ne pourrais pas dire pourquoi, mais j'avais l'impression qu'ils étaient mes ancêtres. Je sentais que je pourrais y trouver une famille. Une intuition assez vieille puisque il me semble qu'elle est présente depuis mon enfance. Je voulais voir là-bas s'y j'y suis ! Et puis là, à 36 ans, je voulais me confronter à la vie. J'avais l'impression de vivre une vie qui ne m'appartenait pas, l'impression d'être quelqu'un d'autre, de porter un vêtement qui n'est pas le mien. Je voulais me rencontrer. Me rencontrer dans la solitude. Me rencontrer dans les extrêmes : faim, froid, inconnu, communication, sans ressources extérieures connues. Bref l'Aventure ! Je me suis donc préparé à vivre ces extrêmes et je me suis préparé à envisager tout et n'importe quoi. J'étais ouvert à toutes les possibilités et je m'en remettais à la Vie comme j'appelais mon âme à ce moment là (en vrai je ne savais pas encore que nous avions tous une âme, encore mieux, je n'imaginais pas encore que nous étions tous une âme). Mieux valait mourir en réalisant son rêve que vivre en rêvant son rêve. Je crois que je voulais me frotter à la dureté que peut offrir la vie, cette dureté ancestrale, celle des premiers hommes. Je me sentais pollué par le confort que m'offrait le quotidien et englué par tout ce que je sentais faux. Je voulais me rencontrer, je voulais observer mon comportement dans cet acte de déracinement et de conditions qui me paraissaient extrêmes. Je me cherchais dans la vérité la plus basique, dans ma nudité et dans mon apparente fragilité. Un homme sur la terre. Un homme sur les pas des nomades, sur ces terres arides où le vent ne semble pas trouver de limites, où le soleil semble bien plus proche.


Je voulais rencontrer des gens, je voulais vivre les pays. Et en même temps j'avais tellement peur des autres. Je voulais vivre ce que d'autres ont vécu et qui me faisait rêver. Des aventures rocambolesques, des amours fous, des problèmes de toutes sortes, des peurs, des rires, des larmes, des émotions fortes qui font vous sentir vivant. C'est à croire que je n'avais pas besoin de vivre ces émotions car en vrai mon voyage c'est déroulé très simplement, comme si j'allais chercher le pain à la boulangerie du coin.


Et puis sur la route il y a des lieux qui m'ont marqués et que je veux voir de mes propres yeux. Certains qui témoignent de la folie humaine : Auschwitz, Tchernobyl (où j'ai choisi de ne pas aller finalement), la mer noire, la mer d'Aral, Pompéi et le Vésuve.




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