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  • Photo du rédacteurMichaël Billecocq

Mercredi 16 décembre 2020.

Je Suis Michaël.



3 piliers :



Aujourd'hui, je sens d'explorer le pilier de la sexualité ou tout du moins de témoigner de la conscience que j'ai de ma sexualité.


Il s'agit pour moi de mettre à plat un tabou, témoigner d'une énergie qui vit en chacun de nous. La sexualité, rien que le mot a très souvent provoqué dans ma vie de la honte, de l'amusement teinté de malaise, de l'intérêt voire de l'obsession. J'ai pendant longtemps ressenti que la sexualité était sale et me renvoyait à l'animal en moi qui est dirigé, guidé par ses instincts et où l'humain perd sa conscience. Le paradoxe était là : j'étais attiré par quelque chose qui me répugnait.


Adolescent, je trouvais que les femmes étaient bien plus pures que les hommes. Je croyais qu'elles acceptaient de se rabaisser à l'animalité pour permettre à l'homme de toucher la pureté et ainsi de le faire grandir. Œdipe était présent et je ne savais pas que c'était ma mère que je mettais sur un piédestal et avec qui il m'était interdit d'avoir de la sexualité.


Plus tard, ayant renoncé à rencontrer la femme idéale, à 21 ans, je commençais à vivre ma sexualité avec une partenaire. Comble du complexe d’Œdipe, c'est avec une femme qui porte le même prénom que ma mère que je découvre la sexualité. À cette époque, j'ai voulu m'adapter et laisser de coté mes idéaux concernant le couple et la sexualité. Je découvrais ainsi que les femmes ont du désir et peuvent même « consommer » de la sexualité par plaisir.


Ma vie sexuelle est toujours vécue de manière paradoxale. Très souvent je me sens utilisé, devant répondre avec précision et efficacité à des attentes imaginaires. Il m'arrive alors de sortir de mon corps pendant l'acte sexuel et ainsi m'éloigner de ma compagne de manière subtile. Voilà comment les années s'égrainent en ayant une sexualité pas du tout satisfaisante mais, comme nombres pans de ma vie, je ne décide pas de le voir. Ce n'est que lors de ruptures avec mes compagnes que je ressens le soulagement de ne plus avoir à partager de sexualité. D'ailleurs, je ne pouvais même pas en parler et il me semblais que je subissais un devoir que tout homme doit honorer.


Puis j'ai commencé à accepter de regarder en face mes comportements, ce qui me satisfaisait ou non dans ma vie et j'ai accepté de prendre des décisions en fonction. J'ai ressenti une libération et c'est à ce moment là que j'ai rencontrer mon âme symbolisée par une la flamme d'une bougie à l'intérieur de moi que j'ai parfaitement ressentie. Elle était toute frêle et un souffle léger aurait pu l'éteindre. Elle s'accrochait au bout de cire qui restait. Alors j'ai décidé que j'étais le plus important de ma vie et j'ai mis en place des processus de transformation. Cela à commencé en 2007.


Ma sexualité s'est alors adoucie, j'y mettais moins d'enjeu même si je me perdais encore souvent dans mes rôles. Une paix a commencé à naitre. Et puis, j'ai rencontré le désir profond comme je ne l'avais jamais vécu. J'ai accepté de me laisser guider par cette énergie que je ne connaissais pas. Et ainsi, j'ai eu une relation avec une femme qui était basée sur la sexualité. Nous étions tous les deux d'accord pour vivre cette expérience. Cela m'a aidé à dissocier la sexualité des sentiments et des obligations. Cela m'a permis d'expérimenter mon corps sans attentes. J'ai pu constater que malgré tout, je n'étais pas satisfait. Je n'arrivais pas à vivre la rencontre de deux êtres. Il me semblait que la sexualité était l'acte ultime et le plus intime d'une rencontre profonde entre deux individus. Et je constatais qu'en vrai, chacun fait l'amour avec soi en utilisant l'autre. Je n'avais cette conscience si précise à ce moment mais cela suffisait pour que je cesse de m'intéresser à la sexualité car quoi qu'il en soit, il y avait toujours un moment où je me perdais.


Je partis en voyage à moto, croyant laissé derrière moi l'envie d'une relation de couple avec sexualité. Néanmoins, j'ai vite vu qu'en vrai j'étais attiré par des femmes sur ma route. Je ne pouvais pas fuir cette part de moi, ni aucune autre d'ailleurs. C'est en Tunisie, en 2011, dans le désert où Marie-Odile organisait un séjour de développement spirituel que je rencontre Chloé. Elle a à peine 22 ans et moi 17 de plus. Au premier abord, rien ne nous rassemble. Et pourtant, c'est peut-être cela qui m'a permis de ne pas entrer dans le jeu de la séduction avec ma carapace. Et puis, nous nous sommes reconnus par nos Je Suis, c'était très clair. Tous les deux nous décidons d'expérimenter une nouvelle fois le couple en nous mettant au service de notre âme, de notre Moi Divin et ainsi faire vivre le couple dans une nouvelle vibration, celle de l'esprit. Notre désir à chacun de vivre vrai, de trouver la liberté, notre engagement à faire vivre Christ, nous permet de cheminer sur tous les domaines de nos vies individuelles et de couple avec puissance et joie.


Nous avons alors beaucoup appris grâce aux enseignements de Marie-Odile Sansault mis en pratique. Nous avons entre autre beaucoup sillonner les sentiers de la dépendance et de la co-dépendance. Nous avons durant toutes ces années exploré la sexualité, nous avons débusqué nos idéaux, nos prises de pouvoir, nos jeux pour se faire aimer de l'autre, nous avons compris que la sexualité pouvait être un endroit de lutte de pouvoir, un pilier qui révèle toutes nos insécurités, nos idéaux, nos abandons, tout ce que l'on se cache à soi-même.


Le tabou est levé, dés lors que que je considère que la sexualité peut se dire, peut être éclairée, dés lors que les enjeux de la sexualité apparaissent, alors cela fait pschiiit !! Les fantasmes se taisent et dés lors que la sexualité est ramenée à une activité comme une autre, cela permet d'enlever une couche de croute, une couche de nuages gris, des chaines, de la culpabilité, de l'importance. Là je peux plus aisément dire ma satisfaction ou non de pratiquer cette activité.


Un jour, je me suis rendu compte que faire du ménage avec Chloé provoquait en moi bien plus de proximité avec elle qu'en pratiquant la sexualité. Je me sentais bien plus proche d'elle dans ce moment bénin du quotidien. Ce qui se joue aussi et qui est très important pour moi, ce sont mes croyances : un couple sans sexualité c'est qu'il y a un problème. Une sexualité non-satisfaisante c'est qu'il y a un problème. Un couple sans sexualité est-ce un couple ?


Aujourd'hui, nous avons décidé de ne plus partager de sexualité. Cela pourra changer, rien n'est figé, c'est juste que c'est ce qui nous satisfait aujourd'hui. Pourquoi ce choix ? Pour de multiples raisons qui nous sont propres. Une qui est primordiale est la suivante : Nous nous sommes rendu compte qu'en pratiquant la sexualité, nous plongeons dans l'animalité, cette fréquence ne nous aide pas à grandir et nous accroche à notre condition humaine liée à l'animal qui cherche à survivre. Je me suis rendu compte qu'il y a quelque chose d'insoluble si je cherche à transformer cette énergie. J'ai l'impression de me perdre encore plus et de me distraire de mon but de croissance. Aujourd'hui, c'est avec mon Moi Divin que je veux fusionner.


Bien entendu, je ne dis pas détenir de vérité, je témoigne de la conscience que j'ai aujourd'hui de ma sexualité. Si je pose tout cela, c'est aussi pour soulever des questions et peut-être permettre à d'autres personnes de s'interroger et ainsi de se connaître un peu mieux et osant explorer ce territoire.


La plus grande leçon qui ressort de ce voyage pour moi, est le fait de faire tomber les tabous, d'enlever de l'importance, du sérieux et éclairer l'ombre qui semble se densifier autour de la sexualité. C'est dédramatiser, nettoyer les fantasmes, les rêves. Appeler un chat un chat !, dégager les attentes, les enjeux, les doutes, accepter de voir ce qui vit en vrai en moi et le dire, le partager sans la peur d'être pris pour un fou car je sais qui je suis, j'ai accès à ce qui vit au plus profond de moi, dans mon corps. Et je sais que je suis accompagné et encouragé à l'infini.


Merci de votre lecture.


Michaël.




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