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  • Photo du rédacteurMichaël Billecocq

Dimanche 06 décembre 2020


Je Suis Michaël



La saint Nicolas.



Aujourd'hui : beurk.


Aujourd'hui je suis confronté à ce que je déteste le plus dans cette incarnation. Mon comportement de soumission se fait jour encore et encore et je hais cela. Je ne m'aime pas lorsque j'ai l'impression d'être un esclave qui doit répondre à tous les besoins, toutes les envies, tous les ordres qui viennent de l'extérieur. Et me voir courber l'échine, serrer les dents, muet, incapable de dire mes propres besoins. Rien ne marche, tout va de travers, pas de patience et surtout, surtout envie de tout plaquer et de m'enfuir, m'enfuir loin, loin du monde. Hélas cette réaction est illusoire, rien ne sera assez loin pour oublier, pour faire taire l'esclave victime du reste du monde.


Alors, ai-je été assez sage aujourd'hui pour recevoir un petit sucre d'orge de la part de saint Nicolas ou ai-je été suffisamment odieux pour recevoir une grosse réprimande par le père fouettard ?


Victime/coupable/bourreau/victime/bourreau/coupable/bourreau/coupable/victime...


C'est ce jeu qui doit finir. C'est l'enfant qui doit grandir. C'est l'adulte qui doit tenir les rennes. Pas l'enfant. Pas l'enfant tyran ni l'enfant soumis. Pas le monstre qui ronge le cœur et qui se nourrit de la lumière. La rage, la haine, et l'amertume sont le reflet de ma propre impuissance à prendre de la hauteur. Ma propre impuissance à regarder le monde avec amour et bienveillance. Ce que je ressens au fond de moi là, dans ces moments est le ferment de toutes les guerres fratricides. La torpeur, la froideur, la survie, l'instinct, appartiennent à la préhistoire, à l'histoire de l'homme/animal. L'histoire d'un temps de confusion lié à la nature même de l'animal qui sommeil en chacun de nous.


La croyance en la séparation et en la punition divine. Nous voilà éjectés sur un bout de caillou aux confins de notre galaxie. Punis pour avoir désobéi à un dieu jugeant et vengeur. Voilà le constat après des siècles et des siècles d'identification à cette croyance.


Je suis venu vivre cela. J'ai choisi cela. Malgré la haine qui taraude mon cœur, je sais que j'ai choisi cette histoire, j'ai choisi de m'en imprégner pour guérir et ainsi guérir une partie de l'humanité.


Au fond, dans l'ombre de la colère, c'est la tristesse qui se cache. Celle d'avoir la sensation d'être oublié, d'être séparé. En écrivant ces mots, me reviennent en mémoire tous ces moments où je me vois debout dehors regardant les étoiles et implorant intérieurement à rentrer à la maison, à retrouver le bain de l'unité.


Il y a un sens à tout cela. Même si je ne peux en voir que les contours, je sens, je sais que tout ce que je vis est au service du divin, au service de Je Suis mon Moi Divin. Aussi incroyable que cela puisse paraître, tout ce que je vis est une nourriture pour l'esprit. Comme je suis esprit, tout ce que je vis me nourrit même si je ne sais pas exactement de quelle manière.


Alors, comment sortir de ce rouage, comment prendre suffisamment de hauteur dans mon quotidien pour changer mon regard, pour élargir mon point de vue et ainsi appréhender la situation avec la sérénité et la sagesse de Je Suis ? Comment dépasser mes croyances stockées dans mon mental et resservies à tour de bras depuis mon enfance ? Comment guérir le souvenir des blessures vécues ? Comment alchimiser le plomb en or ? Je pourrais répondre à ces questions avec ma tête, vous étaler tout un tas d'arguments psychologiques ou spirituels. En vrai, je ne sais pas. Je ne sais pas. Humainement je ne sais pas.


Avec Je Suis tout est possible. Tout est possible, surtout tout ce que le mental ne peut concevoir. Infiniment plus puissant, plus surprenant, plus adapté, plus joyeux, plus marrant avec Je Suis. Et pourtant, c'est à mon mental que je fais appel instinctivement.



Ô Je Suis,

je souhaite que Tu sois mon instinct,

Je souhaite me souvenir de Toi en toute situation,

Je souhaite voir par Tes yeux,

Je souhaite entendre par Tes oreilles,

Je souhaite dire par Ta bouche,

Je souhaite toucher avec Tes mains,

Je souhaite ressentir avec Ton cœur,

Je souhaite être Toi en pleine conscience.

Je suis déjà Toi, car Tu es déjà moi,

Nous sommes Un.

C'est ma conscience qui a besoin d'aide.

Ô Je Suis, aide moi à me souvenir,

Aide moi à faire corps avec Toi jusque dans les moindres recoins.

Aide moi à me reconnaître grand comme Tu es.



Aujourd'hui, je reconnais les effets de mon humanité, les effets de son histoire. L'histoire ne peut être changée mais ses effets oui. À moi de décider que cela change, à moi de décider de ne plus me reconnaître dans certains de mes comportements. En vrai ce n'est pas moi. Les réactions que je vis aujourd'hui ne sont pas moi. Elles appartiennent à mon histoire et même si cela est un repère, je peux décider d'en changer. Je peux décider de naviguer avec Je Suis plutôt qu'avec mes émotions et mes réactions.


C'est bien beau tout ça, mais j'en fais quoi moi de mes émotions et de mes réactions ? Marie-Odile dirait quelque chose comme ça : « Observe les et confis les à Je Suis ». Il faut que j'écrive une fois de plus cette phrase : « Observe tes émotions et tes réactions, reconnais les, sans les juger et confis les à Je Suis ». Je vois comme ne pas me juger demande du courage et de l'humilité. Cela me demande de mettre de coté mon orgueil et ma fierté qui sont liés à mes identifications.


C'est pas joyeux joyeux ce soir. Mais cela fait partie de qui je suis aujourd'hui et je le reconnais.




Merci de faire vivre la conscience en lisant ces mots.



Michaël

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