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  • Photo du rédacteurMichaël Billecocq

Dessine moi un coronavirus.

Alors que l'école n'accueille plus notre fils de 4 ans et demi depuis le début des évènements liés au coronavirus, nous faisons l'école à la maison. C'est Chloé qui se charge de remplacer la maitresse pendant la semaine. Il y a quelques jours elle organisait les activités de la semaine en imprimant les documents envoyés par la maitresse via un site de l'éducation nationale et est tombée sur cet exercice dans lequel il est demandé à Elie notre fils de dessiner le coronavirus.


Voici le document en question.

 
 

En découvrant ce texte j'ai été profondément choqué. En premier lieu par la violence des mots employés. Puis, j'ai senti l'énergie que peuvent diffuser ces mots à notre fils. Nous qui tous les jours lui demandons de respecter ses semblables, les plantes, les animaux et ce qui l'entoure. Nous qui lui apprenons à avoir conscience de ses actes et de l'énergie qui vit en lui. Nous qui lui apprenons le sens des mots, qu'il y en a qui sont irrespectueux et insultants. Ce texte est en totale contradiction avec nos valeurs.


Cette expérience nous permet de nous interroger sur les valeurs que nous souhaitons transmettre à Elie notre fils. Je sens que cela me demande de prendre encore plus la responsabilité de son apprentissage. Après sa naissance, j'avais de grandes idées pour son apprentissage, je voulais qu'il aille à l'école le plus tard possible. Mais je me suis rendu compte que c'était lié à ma propre expérience que j'ai vécue lorsque j'étais enfant. Petit et jusqu'à l'adolescence l'enseignement a été une étape difficile pour moi, je me sentais inadapté à ce système. Nous avons vite compris qu'il était nécessaire qu'Elie aille à l'école dés ses trois ans.


Ces deux années d'école m'ont permis de commencer à transformer ma relation à l'éducation nationale. Je me suis rendu compte que j'avais toujours la posture du petit garçon vis à vis du corps enseignant. En me regardant et en regardant les autres parents, je voyais des enfants blessés agissants comme nous le faisions il y a bien longtemps. En bref la maitresse sait mieux que moi ce qui est bon ou pas pour Elie. Je me suis vu me plier, faire profile bas face au corps enseignant qui me renvoyait sa vision du monde, sa vision du comportement de Elie et je me voyais dire Amen à tout ce qui était exposé et proposé. Alors qu'en vérité au fond de moi je vivais un sentiment d'injustice et me sentais nié. En vrai c'est en me censurant que je me niais, c'est en n'étant pas à l'écoute de moi que je souffrais, c'est en déléguant ma responsabilité que je restais dans le statut d'enfant victime de l'école.


C'est à la suite d'un évènement qui a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase que j'ai décidé de reprendre mon identité parentale et de me positionner en adulte, parent de mon fils. Je relevais la tête. Depuis ce jour je prends conscience un peu plus de ma place dans le monde, dans ce monde dans lequel j'ai construit ma personnalité. J'ai le droit d'agir, j'ai le droit de dire, j'ai le droit de vivre selon mes valeurs. Je sens qu'une profonde transformation se met en place. Je suis en train d'élever mon regard et ma conscience sur un pilier de ma construction que fût la période que j'ai vécue à l'école.


Une autre étape est à franchir. Mon âme m'invite avec cette expérience choquante et violente pour moi à me positionner à nouveau, à choisir ce que je considère être le mieux pour mon fils, le mieux pour moi. Les décisions qui seront prises seront inspirées par nos âmes. Tout le processus de reconnaissance de ma valeur vis à vis du corps enseignant me permet aujourd'hui de prendre la responsabilité de mes décisions de l'adulte maître que je suis en lien avec l'Esprit que je suis. Oh, le petit garçon n'est jamais très loin mais je sais l'écouter et l'accompagner dés lors que je reconnais et valide mon autorité parentale.


Il ne s'agit pas pour moi de fustiger ou de combattre le corps enseignant. Je sais le décalage de valeurs qu'il y a entre nos visions du monde. Ce serait pure perte d'énergie que d'essayer de convaincre, d'expliquer, de demander la justice des hommes. Je sais que je ne peux changer cette institution comme je sais que je ne peux rien changer qui n'est pas moi. Le changement qui va s'opérer sera celui de ma posture intérieure. Ce sera de me laisser inspirer par mon essence fondamentale et celle de Chloé pour mettre en place ce nouveau qui nous attend.


Je remercie le coronavirus de me permettre de prendre encore de la hauteur afin de m'approcher un peu plus de qui Je Suis. Mettre en cohérence mes actions et mes valeurs profondes est source de grande joie et d'un grand sentiment de liberté. Je sens un souffle nouveau me remplir.


Quelle fabuleuse époque je vis là. Chaque obstacle est une invitation pour grandir. Merci mon âme, merci Je Suis. Je me sens relié à Jésus en cet instant. Jésus ce frère de toute éternité qui accompagne qui le demande. Je suis heureux de marcher dans tes pas tranquilles te sentant proche de moi. Merci.


Michaël.

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